L’herbe qui tremble


Un art des passages
Pierre Dhainaut

   


16, x 21 cm
272 pages
ISBN : 978-2-918220-54-1
Parution : 2017
18 €


Un art des passages est divisé en quatre parties. Deux d’entre elles sont consacrées à des poètes et à des peintres ; les deux autres à des réflexions sur la création. Chaque section est précédée d’une série de poèmes.
La première partie, « Nulle part notre lieu // mais un poème en est la porte », livre les convictions de poète de Pierre Dhainaut, son attachement indéfectible à la poésie comme sens à la vie, et la nécessité de ne pas arrêter son regard mais de le laisser recevoir tous les « lieux ».
Que serait un poème si la confiance ne le portait pas ? Sans elle, l’écriture me semble impossible, mais elle a besoin pour ne pas trop s’égarer, ou se leurrer, de la vigilance. La confiance est spontanée, la vigilance s’entretient. J’ai tout à apprendre évidemment de celle d’autrui.
La deuxième partie, « À la main, la première », consacrée à des poètes, confirme cette écoute qui est propre à l’auteur. Les poètes étudiés vont de Tristan Tzara à Yves Bonnefoy en passant par Gérard Bayo, Max Alhau et Patricia Castex Menier. Dhainaut leur trouve un point commun : la capacité à se faire passeur, à trouver les passages qui font de l’homme un être de désir. À propos de Gérard Bayo :
Tant que nous écrivons, nous faisons appel, certes, à tout ce que nous avons vu et entendu, ou lu, c’est-à-dire éprouvé, non pour nous exprimer et nous faire un nom, mais pour servir de toutes nos forces une force qui emprunte ce que nous croyons être pour nous traverser. Ce mouvement réclame l’humilité. Telle est notre responsabilité. Écrire, écrire véritablement, aider les mots à s’ouvrir, à nous ouvrir, ils seront davantage que des mots et nous davantage que nous.
La troisième partie, « Musée Permeke l’hiver », est dédiée aux peintres, avec des essais sur Eugène Leroy, Jacques Clauzel, Alfred Manessier, Christian Dotremont et Ribéra.
J’envie les poètes qui, comme Christian Dotremont, jugeant notre graphie trop intellectuelle, arbitraire, ont renoué les liens entre écrire et dessiner ou peindre. Aussi, à défaut de leur ressembler, ai-je besoin de la compagnie des graveurs et des peintres, j’aime collaborer avec eux.
La quatrième partie, enfin, « À voix basse, attentive », se compose de poèmes, de notes et de réflexions.
Tous nous avons rêvé d’accomplir une œuvre qui nous appartiendrait en propre : plus nous allons pourtant, plus le sentiment l’emporte, qui ne peut être un rêve, que les poèmes ne prennent forme que pour donner figure à ce qui les appelle et les soulève, que l’on nomme « poésie ». Mais comme sans cesse ils s’inquiètent de leur bien-fondé, ils demandent à la réflexion critique de les accompagner en les interrogeant. Elle le fera si du moins elle se garde de toute autorité. Les deux écritures, évidemment différentes, ne sont pas dissociables. Nous aurons ainsi quelque chance de ne pas nous replier dans l’une ou l’autre et de faire que les poèmes deviennent des actes de naissance. L’œuvre véritable, celle qui sera plus que la nôtre, la poésie, dira-t-elle, est un art des passages.



▸ Recensions
Note de Philippe Fumery (Poezibao)
Chronique de Gérard Bocholier (Recours au poème)
Note de Pierre Tanguy (Recours au poème)
«  Pierre Dhainaut, l'art de la poésie », par Hervé Leroy (Actualitté)




L’herbe qui tremble
Qui sommes-nous ?
Soumettre un manuscrit
Contact
Se procurer nos livres
Distribution en librairies
Commander un livre
Nous suivre
S’abonner à notre lettre d’information
Facebook
Instagram