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Jean Louis Rambour est poète, nouvelliste, romancier. L’essentiel de son œuvre est poétique. Son écriture est directe, claire, simple, ses sujets traitent du réel, du présent, du politique, du social ; il dit ce que l’existence a de dur, d’absurde. C’est un poète blessé et sincère. Ses phrases sont rapides, énergiques, parfois lapidaires. Il décrit comme on photographie pour un reportage, vite, il écarte les petits arrangements, il faut que le mot frappe juste et nous marque.
Jean-Louis Rambour aime les personnes dont il parle. Ce qu’il n’aime pas, c’est la terrible difficulté de vivre dans un monde quelquefois oppressant. Tel fut le cas de Christopher Falzone.
Tombeau de Christopher Falzone raconte en quelques poèmes la courte existence du pianiste américain. Mort à vingt-neuf ans, Christopher Falzone était un musicien de génie. Il était beau, il aimait rire, aimait sa femme de vingt ans plus âgée. On le diagnostiqué fou, il fut enfermé. Pour se libérer de l’enfermement et des médicaments, il prit la voie des airs.
Chez Jean Louis Rambour, la poésie est dans ces récits des autres, qui ne nous ressemblent pas mais auxquels nous nous identifions. Il y a chez l’homme, nous dit-il, une communauté des émotions, des joies et des souffrances, et c’est au poète de nous la rappeler.


▸ Recensions
« Icare au piano » par Isabelle Lévesque (Quinzaines)
Lecture de Claude Versey (Décharge)