14 x 19,5 cm
108 pages
ISBN : 978-2-918220-35-0
Parution : 2016
15 €
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Les Étreintes invisibles sont divisées en quatre parties, « Attentions », « Frères de lumières », « Étreintes »
et « Psalmodies ».
Peut-être est-il temps De léguer ces fragments de jour
Choyés depuis l’enfance Les éblouissements secrets Qui me furent accordés Sous le sceau du silence
Une part au moins des Merveilles que rien N’a pu détruire
Cette brûlure de beauté Qui nous unit Toujours plus vive
Gérard Bocholier se fait passeur, ce qu’il a observé, il le donne.
Dans « Frères de lumière », le poète, dans un hommage aux poètes qui l’accompagnent, écrit en écho à leur poésie, jusqu’à retrouver dans son écriture l’écriture du poète admiré.
Le premier vers est tiré d’un poème saturnien. Si Bocholier utilise les syllabes longues contrairement à Verlaine qui préférait les syllabes courtes, la tonalité est respectée, le poème de Verlaine,
le poète, résonnent dans la pensée de Bocholier. Cet hommage aux poètes montre l’accord, le lien qui l’unit aux poètes passés et nous combien nous leur devons.
Dans « Étreintes », le poète, touché tant par l’immensité de l’univers, le temps, que par la simplicité des choses naturelles, un ciel, les feuilles, l’eau, les crépuscules de novembre,
un « relais d’images » qu’il reçoit sans résister, dit la proximité de la vie humaine avec les choses simples qui l’agrandissent.
Le recueil se termine par douze « Psalmodies ». Technique de lecture consacrée au psaumes, la psalmodie est une récitation sur une note unique,
éloignée des effets pour atteindre au plus profond l’auditeur :
Le ciel du soir est moins vide Que les labours désertés Les étourneaux sur les vignes Tournoient sans croire aux ténèbres
Les âmes sont plus nombreuses Qu’autrefois Tout l’invisible S’incline dans un silence D’étable et de roseraie
On a le sentiment de devoir dire les poèmes à voix basse, les murmurer au plus proche de l’oreille de ceux que Gérard Bocholier observe. Les Étreintes invisibles, avec de simples mots,
éloges du quotidien et du sacré, vibre au plus profond, « attentions » au geste, à la proximité de la mort et du merveilleux.
La poésie de Gérard Bocholier nous agrandit avec des riens qui sont notre quotidien.
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