Peintures de Christian Gardair
14 x 19,5 cm
96 pages
ISBN : 978-2-918220-49-7
Parution : 2017
14 €
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Gilles Mentré raconte des histoires et, parallèlement, s’interroge sur le lyrisme du langage.
« Je voudrais dire : je vais écrire, et qu’aussitôt la poésie commence » . Ainsi commence le livre, et tel semble son programme. Écrire bien sûr, mais la poésie doit être là avant
toute chose. On y lit aussi : « Je voudrais écrire, il y a, au commencement de l’écriture, une impossibilité. »
Au fil de ses histoires, Mentré raconte un fleuve, des vaches, une femme, un homme au visage peint… mais chacune des histoires est interrompue. Les textes esquissent des mouvements, comme une mer
dont les ressacs ressemblent aux tourments de l’être humain, et dont la crête soutient les mots un temps puis retombe en un creux.
En somme, les mots ont leur vie propre, la langue parle toute seule à travers nous, elle arrache l’homme à sa propre contemplation, comme les vagues, elle secoue les multiples je afin de
nous inviter à les quitter, mais nous sommes aussi fait de tous ces je. Alors ? Pour être, et pour vivre, pour se réunir, suggère ce livre, il faut apprendre à attendre qu’un autre nous regarde.
▸ Recension
Note de Jean-Michel Maulpoix (le Nouveau Recueil)
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