L’herbe qui tremble


Bien fait pour moi
Luc Dellisse

   


Collection D’autre part
Couverture de Quentin Verwaerde
14 x 19,6 cm
126 pages
ISBN : 978-2-491462-96-3
Parution : mars 2025
16 €


Un homme de l’ombre, un rêveur résolu, peu sensible au chaud et au froid, est à l’aise quand il voyage. Ni l’éternel retard des trains, ni les entreponts encombrés, ni les alertes à la bombe dans les aéroports, ni la manière de conduire réellement démente des chauffeurs de bus balkaniques ou soudanais ne troublent sa sérénité.
Il a tant vécu de retards, d’accrochages, de pertes de bagages, d’arrêts dans la nature, de contrôles et de fouilles, de mystérieux avis aux voyageurs rendus incompréhensibles par l’accent local et le crachotement des haut-parleurs, d’atterrissages pour raisons climatiques à trois mille bornes du lieu où l’on l'attendait (ou plus souvent, où on ne l’attendait pas) que sa mémoire des géographies a fondu dans le rêve éveillé. Quand il revient chez lui, tout lui paraît étrange, tout prend le visage de l’aventure qu'il n’a pas connue en voyageant.
Alors, les rues, les cafés, les maisons familières, les amis perdus, les femmes aimées, même la saveur de la pluie et les souvenirs d’enfance, deviennent les indices d’un monde dangereux, changeant, plein de charmes et de pièges, qui n’attend qu’un instant d’inattention pour basculer.



Vingt irruptions donc, qui nous offrent le privilège de côtoyer un homme comme il en subsiste si peu, si mal. Parfaitement libre à chaque moment de sa vie, mais chaque fois différemment, selon les variables d’une existence de joueur ; c’est-à-dire de celui qui, se souciant peu de perdre ou de gagner, fait seul vibrer le geste souverain de parier. Et fût-ce en voyage, en amour, assoupi ou sur le qui-vive, Luc Dellisse mise toujours le tout pour le tout.
Frédéric Saenen
Le Carnet et les Instants


« Toutes ces vies que j’ai menées en esprit viennent soutenir le récit souterrain que je tire de moi et que j’essaye de conduire à bon port, à l’aide de papier, d’encre, d’écrans, de souvenirs, et du regret d’une vie que je n’ai pas connue et que j’ai pourtant mordue à pleines dents. »
Les textes rassemblés dans cette collection sont autant d’échantillons de telles vies parallèles, à demi-imaginaires, liées, soupçonne-t-on, à ce qu’a pu être l’existence réelle de celui qui les raconte, mais dont émane cette impression d’inquiétante étrangeté ou d’étrange familiarité que Freud appelait
Unheimlichkeit. Elle se manifeste de différentes façons, autour de quelques thèmes récurrents qui, comme toujours chez Luc Dellisse, en même temps qu’une atmosphère émotionnelle commune, unissent toutes les histoires.
Michel André
Critiques libres


Comme souvent chez Luc Dellisse, le narrateur a toutes les apparences d’un double imaginaire. On le devine grand, arpentant la ville à larges enjambées, épris de cette vitesse dans laquelle l’auteur pressent depuis toujours, le moyen le plus sûr de prolonger le présent dans son élan même, en rompant avec les règles de la répétition et de la soumission. Solitaire aussi. Pourquoi voyager si ce n’est pour être seul ? Mais un solitaire solidaire, adepte de la paix séparée : présent au monde tout en se tenant à distance du jeu social. Si les points de contact entre le narrateur et l’auteur abondent, il faut se garder de les identifier partout l’un à l’autre. Avec Luc Dellisse, l’autobiographie est toujours fictive: parcourant l’espace indéfini de souvenirs disjoints par les hasards qui les ont suscités, l’écrivain remonte des fragments de vérité épars qu’il « unifie pour produire de l’imaginaire avec du vrai ». [...] Plusieurs textes confinent au fantastique et ouvrent sur la prémonition d’une réalité magique, méconnue.
Jean-Pierre Legrand
Les Belles Phrases


J’ai beaucoup aimé ce kaléidoscope, car c'en est un, plutôt qu’un recueil de nouvelles. Si vous vous reportez à un échange que nous avons déjà eu, il ne m’a pas fait changer d’avis sur vous, au contraire, mais vous êtes un écrivain rare, précieux. Les comparaisons sont toujours biaisées, donc inexactes, mais il y a chez vous quelque chose qui me fait penser à Modiano, au Modiano de la Danseuse. Je guetterai avec gourmandise la sortie de votre prochain livre...
Michel Van den Bogaerde
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▸ Recensions
— Lecture de Michel André (Critiques libres)
— Lecture de Jean-Pierre Legrand (Les Belles Phrases)
— « Luc Dellisse, "Immortel jusqu’à plus ample informé..." », par Frédéric Saenen (le Carnet et les Instants)




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